La vie sur Mars, Laurent Graff

Publié le par Emeraude

la-vie-sur-mars.gifJe n’ai pas l’habitude de lire des nouvelles pour la simple et bonne raison que je n’aime pas trop ça.
J’ai tout de même emprunté « la vie sur Mars » pour les deux raisons suivantes : Stéphanie m’avait parlé d’une nouvelle sur la vie d’écrivain qui pourrait me plaire et j’ai beaucoup aimé Il ne vous reste qu’une photo à prendre .

Il y a 14 nouvelles dans ce recueil.

La vie de voisin.
Michel a une relation cordiale avec son voisin Michel qui lui, entretien une relation très conflictuelle avec sa femme, Claire.

Je n’ai pas du tout aimé cette nouvelle. A la fois je ne l’ai pas bien comprise, à la fois, j’avais envie de secouer Michel pour qu’il fasse quelque chose.

La vie de candidat.
Grégory est candidat à la mairie. Il se lève en pleine nuit quelques jours avant le jour J et passe la nuit en compagnie de son frère jumeau, son double raté.

Malgré la présence d’un jumeau, je n’ai pas aimé cette nouvelle non plus et je n’ai pas non plus compris l’intérêt de cette nouvelle que j’ai plutôt trouvé sale et dégeulasse.

La vie de salon.
Marco a une passion pour les femmes plutôt exotiques. Il voyage beaucoup mais vole beaucoup aussi et se débrouille toujours pour partager l’addition quand il est au restaurant avec une femme, simplement parce qu’il n’aime pas payer.

Cette nouvelle est un peu plus longue que les autres et enfin, j’ai été un peu plus sensible. En effet, malgré son attitude étrange et limite associable, Marco ressemble un peu plus à la plupart d’entre nous. Disons qu’on sent qu’il cherche juste de la compagnie, même si sa manière de le faire n’est pas la mieux adaptée. Comme tout le monde, il cherche une femme avec qui se marier. En ça, je l’ai trouvé plutôt attachant.

La vie de Bee Gees.
À vrai dire je ne sais pas si on peut qualifier ça de nouvelle. Il y a trois fois la vie de Bee Gees dans ce recueil, il s’agit de deux paragraphes à chaque fois.
Sur David Vincent et sur la vie de Bee Gees. Avec du recul et pris au dixième degré, c’est excellent !

La vie de cow-boy.
Bertand et Christiane sont un couple de cow-boy qui bronze dans le jardin tout en restant blanc et qui vont faire leurs courses au supermarché en tenue de cow-boy.

C’est sûrement censé être drôle, et comme tout le recueil, je pense, il faut le prendre au dixième degré. Mais à nouveau, je n’ai pas compris l’intérêt de ces cow-boys qui ma foi, sont bien apprécié par leur voisinage.

La vie de ninja.
Alain Gentil est chez lui, devant un bol de sauce pimenté. Alain Gentil pratique les arts martiaux.

Je sais que depuis tout à l’heure je dis que je n’ai pas compris les nouvelles mais alors là, c’est encore pire !

La vie d’artiste.
Charles, Cuche et Georges sont des artistes, chacun à leur manière. Ils sont amis et se retrouve souvent chez Georges qui a une grande maison, une piscine, un bateau, une moto, juste pour boire des bières et manger des bons repas concoctés par Georges…

En y réfléchissant, cette nouvelle est une belle nouvelle sur l’amitié, mais c’est la seule chose que j’y vois.

La vie de frelon.

On retrouve ici Alain Gentil, que je commence à apprécier, qui se voit offrir des champignons par son voisin. Celui-ci lui assure qu’il peut les manger sans problème.

J’ai beau y réfléchir, malgré la sympathie que j’ai pour Alain Gentil (pour son nom uniquement et du fait qu’il revient trois fois sur Mars !), je ne comprends toujours pas cette nouvelle…

La vie de Christine, bonhomme de neige.
Christine est invitée chez un homme. Ils se sont déjà embrassés, elle a bien aimé ça et même si elle n’en a pas envie, elle sait qu’elle devra faire plus. Elle n’est pas vraiment le genre de femmes qui attire, sans pour autant être repoussante.
Elle attend dehors pendant une heure après avoir frappé à la porte à intervalles réguliers, pendant que la neige tombe.

Cette nouvelle-là est aussi un peu plus longue que les autres et enfin, ça m’a un peu émue. J’aurai voulu lui dire d’aller attendre dans sa voiture, ou de partir, mais non, c’est la vie sur Mars après tout, alors elle attend patiemment dehors. Et j’ai admiré sa patience.

La vie d’écrivain.
Voilà enfin la nouvelle que j’attendais !
Le dilettante commande un article à un écrivain qu’on reconnaît être Laurent Graff sur la coupe du monde de football pour Le Monde. Sauf que l’écrivain en question ne s’y connaît pas du tout, s’en fout et n’a donc aucune idée.

Moi qui ait lu toutes les nouvelles précédentes en attendant une révélation quelque part, j’ai été très déçue par celle-ci que j’attendais.
Enfin, déçue parce que ça ne m’éclaire pas du tout sur la vie d’écrivain mais ça m’éclaire très bien sur Laurent Graff lui-même. « Non, je ne suis pas écrivain. Je ne sais pas parler devant un micro. Je n’ai aucune repartie, je ne comprends pas ce qu’on me dit : « Votre livre est très beau. – Ah ?- Comment vous est venue cette idée ? – Comme ça. » Il y a erreur sur la personne. Il ne faut pas compter sur moi. »
Et pour avoir rencontré l’auteur en question, je dois avouer que c’est exactement ça.
Comme tous les personnages de ses nouvelles, l’écrivain est un quelque peu martien...

La vie de journaliste.
Une journaliste interviewe un auteur et se retrouve à dormir à l’hôtel avec lui.
Elle est très déçue et énervée par la tournure que les évènements ont pris et décide qu’elle est mieux avec son chat, Karen Blixen et ses papiers.

Que dire ? Cette nouvelle ressemble de près à des histoires d’amour (pour ne pas dire de « cul ») banales. D’ailleurs, cette journaliste m’a énervée. Et pourtant, elle n’est là que pendant 3 pages !
Peut-être parce que, contrairement à la plupart des personnages, elle n’a rien à faire sur Mars. Elle devrait peut-être être sur Vénus, étant donné que « les femmes viennent de Vénus ».

La vie, mon amour.
Un homme se retrouve au poste de police parce que sa femme a fait une fugue. Pendant qu’il fait sa déposition, le téléphone sonne.

Cette dernière nouvelle (mise à part celle des Bee Gees qui revient) est aussi plus vraisemblable.
Du coup, je ne sais pas si c’est mieux ou pas.
Je commençais à m’habituer à lire du n’importe quoi.

La seule chose que j’ai vraiment apprécié dans chacune des nouvelles, c’est que l’auteur fait des petits épilogues à chaque fin de nouvelle, ce qui nous permet de laisser ces martiens vivre leur vie, sans trop se soucier de ce qui pourra bien leur arriver.
Car, même si je n’ai globalement pas aimé ce recueil de nouvelles, il n’est pas inintéressant d’étudier les gens autour de soi.
Au tout début, Laurent Graff nous dit que tous ces gens ont existé. Il nous dit que ce sont des gens ordinaires unis dans la solitude qui ont un seul désir : devenir des super-héros.
J’ai un peu du mal à voir les super-héros là-dedans mais je veux bien croire que ces gens, parce qu’ils sont malheureux et cherchent juste à se sentir bien en société, nous font penser à des « martiens ».

PS : Merci Stéphanie de me l’avoir prêté.
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T
Celui-là, il ne m'a guère plu ! :(
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E
Avec le recul, moi non plus :-(
K
Stéphanie est allée plus vite que moi!! Hé oui, c'est de cette chanson dont je parlais!!!
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E
C'est bien ce que je disais, Stéphanie est trop forte ! ;-)
S
Pour répondre à ta question, c'est "life on mars" dont parlait Karine :)<br /> http://www.deezer.com/?urlIdSong=2037 pour l'écouter
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E
Décidément, entre ça et les sondages, t'es vraiment trop forte Stéphanie ! Merci :-)
F
J'ai aimé "Le cri", beaucoup aimé son dernier et je pense que je lirais celui-ci !! ;-)
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E
Tu es bien plus enthousiaste que moi dis donc ! Ca va peut être me décider à lire "le cri" plus rapidement :-)
J
Malgré des avis peu enthousiastes, je suis un peu tentée ! Mais je vais attendre de lire "Le cri" de cet auteur que j'ai acheté samedi.
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E
J'ai aussi le cri sur ma PAL, dédicacé... Mais je ne suis pas si tentée que ça de le lire. Ca attendra disons :-)