Alabama Song, Gilles Leroy

Je vous disais dans mon dernier billet que je m'étais emmêlée les pinceaux en parlant de ce livre avec une cliente.
On m'a demandé aujourd'hui si je l'avais lu.
Oui, donc, je l'ai lu.
Et ?
Et c'est beau. C'est pertrubant, parce que Zelda Fitzgerald est perturbée.
Pas besoin d'aimer ou non ce qu'a écrit Fitzgerald pour apprécier ce roman. C'est une biographie romancée, mélangeant fiction et réalité, de la femme de F.S Fitzgerald.
Et Gilles Leroy s'en sort très bien.
L'écriture coule de source. Sur la forme. Alors que sur le fond, c'est tout le contraire. Les alternances des récits dans les années 1920 et dans les années 1940 rendent la compréhension de la vie de Zelda difficile. Au début en tout cas.
Après, on est pris dans le bain. Un bain plein de remous, c'est vrai, mais qui reste toujours à bonne température.
Je ne dirai pas que ce livre est excellent. Je ne pourrai absolument pas dire s'il méritait le Goncourt, n'ayant lu aucun autre des romans en lice, ni les Goncourt précédents.
Mais c'est un bon livre, c'est sûr.
Un livre qui m'a permis de rompre avec ma phase "légère" car il y a peu de légereté dans le monde de Zelda Fitzgerald.
Je l'ai terminé il y a quelques jours déjà et malgré ce sentiment dérangeant, je garde une impression de douceur. De douceur dans la forme, pour une vie difficile dans le fond.
PS : Rien à voir, mais pour une fois, j'ai lu les remerciements jusqu'au bout. Le dernier remerciement est en anglais. Et c'est écrit en langage sms. Ou presque. Il a écrit "stay who you R" à la place de "stay who you are", et à nouveau, un "u" remplace un "you".
Je ne sais pas vous, mais moi, ça me choque. C'est un message privé, certes, et puis c'est en anglais, mais quand même, ça m'a choquée...
PPS : J'ai oublié de remercier Flo de l'avoir transmis à Fashion et de permettre ainsi de le faire circuler chez les parisiennes !!