Hygiène de l'assassin, Amélie Nothomb
Normalement, j'écris autant que possible mes articles à chaud.
Pour une fois, j'ai du mal.
Simplement parce que cette fois-ci, Amélie Nothomb m'a laissé une impression plutôt froide.
Je ne dirai pas que c'est mauvais, loin de là !
C'est toujours du Amélie Nothomb, et quelque part du meilleur que ce que j'ai lu jusque là parce que non autobiographique (je l'espère en tout cas ;-) )
Ca se lit toujours aussi facilement et aussi vite et c'est quelque chose que j'apprécie.
Par contre, et je ne saurai expliquer vraiment pourquoi, je l'ai lu sans le lire. Exactement ce que le héros de notre roman, Pretextat Tach, prix Nobel de la littérature, reproche à ses lecteurs.
Peut-être que je voulais lire simplement pour lire ?
Il y a un aspect ici que je n'ai pas trop apprécié, c'est le côté classique et légèrement attendu (bien sûr, on ne s'attend pas au plus gros, quoique vers la fin ça se sent assez rapidement...)
Pretextat Tach va bientôt mourir. Pour l'occasion, il accepte de se faire interviewer mais choisit avec soin les journaux à qui il accepte de faire l'honneur.
Ajoutons que M. Tach déteste les femmes.
Les trois premiers journalistes se heurtent à un génie malcompris et méchant et sortent tous de l'interview complètement humiliés sans être parvenu à leur fin.
Le quatrième journaliste, lui, va être différent des autres et va réussir à vraiment faire parler l'écrivain célibrissime. Et vous savez pourquoi ? C'est une femme bien sûr!
Ce côté là me parait tellement cliché que ça m'a un peu déçue de Amélie Nothomb.
Ceci dit, ce qui suit reste clairement et sans contestation du pur Amélie Nothomb et peut-être que si je l'avais lu dans un autre état d'esprit j'aurai adoré.
Toujours est-il que j'ai bien aimé et que sans doute je le relirai un jour.