Les piliers de la terre, Ken Follett

C'est un livre culte dans ma famille.
Un livre de 1050 pages que j'ai lu pour la première fois quand j'avais 14 ans lors d'un voyage mémorable aux Etats-unis où je trouvais à plusieurs reprises dans les avions des personnes lisant ce même roman...
Un livre que j'ai relu par la suite, en VO, mais cette fois là ne me laisse aucun souvenir.
Un livre que je lis donc pour la troisième fois et que je conseille à tous.
Un livre sur l'histoire de Tom, le bâtisseur de cathédrale.
Je me souvenais de quelques bribes, une scène spécifiquement, mais je ne me souvenais pas pourquoi c'était aussi bien.
Tom est avec sa famille et cherche à les tenir en vie en essayant de trouver du travail quelque part, en tant que maçon.
Son rêve est de construire une cathédrale qui ira jusqu'au ciel.
Il y a Philip, un moine intelligent, modeste, prêt à aider son prochain toujours.
Il y a William, le méchant de l'histoire qu'on voudrait voir mourir dès les premières pages.
Il y Aliéna, la fille du comte qui perd tout et va devoir se débrouiller pour tenir la promesse qu'elle a faite à son père avant qu'il meure.
Il y a tout ça et tant d'autres choses encore !
Ce prologue qui prend son sens doucement au fur et à mesure qu'on tourne les pages.
Et ces 1050 pages, on ne peut s'empêcher de les tourner.
Parce qu'elles contiennent tout ce qu'on peut attendre d'un roman : des scènes choquantes, des passages bouleversants, de l'amour, de l'amitié, de la haine beaucoup, des trahisons, des complots, des guerres, des descriptions de cathédrale, de la religion... Tout ça au Moyen-âge !
C'est si loin, et pourtant, on se sent si proche de chacun des personnages qu'on verra naître et qu'on verra grandir, s'épanouir, se marier, sombrer dans la déchéance...
Parce qu'une cathédrale c'est long à bâtir, on suit Philip, Tom, Aliéna, William et tous ces autres dont je ne vous ai pas parlé tout au long de leur vie.
Et même si, à un moment donné, on a tendance à trouvé ça long, c'est un plaisir si dense que de replonger dans cette histoire qu'on en oublie très vite les quelques petites longueurs.
Heureusement, Ken Follett a fait vivre la descendance de tout ce petit monde dans "un monde sans fin" qui sort chez Robert Laffont fin octobre.
Mais l'avantage de lire en VO, c'est qu'on peut déjà s'y mettre! ;-)