Puisque rien ne dure, Laurence Tardieu
J'ai ouvert ce livre sans savoir de quoi il s'agissait.
"Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me revoir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs".
En une phrase, Laurence Tardieu a capté toute mon attention. Avec cette phrase sans ponctuation j'ai retenu mon souffle. Et je ne l'ai relâché qu'en fermant le livre.
Je ne dirai pas grand chose d'autre.
C'est fort, c'est dur, c'est beau aussi. C'est plus qu'émouvant.
J'ai retenu ma respiration avec ce style hâché, ces phrases sans verbes, ces bribes de pensée de deux êtres qui souffrent.
Le sujet abordé ici est certes plus que dur mais l'auteure rend cette souffrance palpable. Mais si on ne peut pas la comprendre tant qu'on ne l'a pas vécu, on peut l'imaginer. Et c'est vraiment atroce.
C'est dur mais il y a aussi cette douceur, cette lenteur qui fait que ce livre est tout simplement beau.
Ce livre fait mal. Et pourtant, je n'avais pas envie de le lacher. J'avais envie de rester avec eux et de les tenir par la main moi aussi.
Je n'ai pu que retenir ma respiration et mes larmes et essayer de faire de mon mieux pour transmettre ici toute l'émotion que ces quelques pages m'ont procurées.
Mais je crois que c'est impossible.
Parce qu'il y a des livres comme ça qui ont cet effet sur vous et que cet effet est trop fort pour pouvoir mettre des mots dessus.
Un grand merci à Bertrand de m'avoir fait découvrir ce magnifique roman !