Le Magasin des Suicides, Jean Teulé
"Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort !"...
... est ce qu'on peut lire sur la 4è de couverture de ce symapthique petit livre jaune, ainsi que sur les sacs plastiques de la fameuse boutique de Jean Teulé : Le Magasin des Suicides.
On ne sait pas vraiment où ça se passe ni quand (a priori dans le futur) mais dans ce monde-là, les gens viennent acheter de quoi réussir leur mort.
Il y a de tout, il y en pour tout le monde et pour tous les goûts.
De l'empoisonnement (à inhaler, injecter ou avaler), à la pendaison par corde en passant par le redoutable et très efficace Death Kiss.
Mishima et Lucrèce tiennent cette boutiquen aidés parfois de leurs deux enfants, Marylin et Vincent. Quand celle-ci ne se plaint pas d'être inutile et moche et quand lui ne se plaint pas de ses maux de tête.
Jusqu'à ce qu'arrive le petit dernier Alan, une erreur de la part des parents qui ont voulu tester le préservatif percé de leur fournisseur, ce qui permetterait aux clients de mourrir par MST.
Alan est différent. Il sourit. Il est optimiste.
Et il va tout changer dans le magasin avec sa tête ronde, son zozotement et ses boucles dorées.
J'ai adoré ce bouquin !
J'ai toujours un peu peur d'ouvrir les livres que tout le monde a aimé, de peur d'être déçue. En plus le sujet me semblait délicat.
Mais je dois avouer que Jean Teulé a une imagination extraordinaire, que c'est drôle et que ça donne envie de vivre.
C'est un livre qui fait plaisir et qu'on devrait offrir à tous ceux qui voient la vie un peu trop noire et pas assez rose (ou jaune comme vous voulez :-))
On sait pourquoi Marylin, Vincent et Alan ont été nommés ainsi (Monroe, Van Gogh et un oublié de l'Histoire dont j'ai moi-même d'ailleurs oublié le nom)
Mais étant sûre que tous les noms utilisés dans ce livre avait quelque chose à voir avec le suicide, je les ai tous tapé dans Google.
A commencer par l'avenue où se situe le magasin. Bérégovoy. Je savais que Pierre Bérégovoy avait été au gouvernement mais je ne savais pas qu'il s'était suicidé avec deux balles dans la tête. Ce qui, d'après Wikipédia, est étrange : "comment peut-on tirer un second coup avec une première balle dans la tête ?" (pour ceux qui veulent un semblant de réponse, je conseille vivement de regarder Grey's anatomy!)
Puis Lucrèce. Il y a plusieurs "Lucrèce" dans l'histoire mais la bonne est celle qui s'est fait violer et qui s'est ensuite donné la mort. (Je suppose, l'autre étant Lucrèce Borgia, à qui l'on prête des activités d'empoisonneuse et des relations incestueuses!)
Mishima, célèbre écrivain japonais (dont je n'avais jamais entendu parler...) dont la grand-mère avait, toujours d'après WIkipédia, une "fascination pour la mort et l'exagération".
Il s'est lui aussi suicidé par seppuku. (Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, je vous laisse le soin de lire le livre)
J'ai aussi tapé le nom du collège et du lycée de la ville : Montherlant et Gérard de Nerval. Respectivement romancier s'étant donné la mort pour éviter l'aveuglement soudain et poète retrouvé pendu à la grille d'un cabaret.
Bon tout cela n'est peut-être pas intéressant mais je trouve ça extraordinaire la manière dont l'auteur a tout recoupé. On ne sait souvent pas pourquoi les personnages portent tel ou tel nom. Là, c'est clair. Tout est calculé parce que sinon, on peut rater sa mort, devenir handicapé dans un fauteuil roulant ou légume sur un lit d'hôpital.
Jean Teulé nous offre ici un joli petit roman qui se lit rapidement, qui fait plus rire que peur et qui malgré son titre morbide, donne goût à la vie.
... est ce qu'on peut lire sur la 4è de couverture de ce symapthique petit livre jaune, ainsi que sur les sacs plastiques de la fameuse boutique de Jean Teulé : Le Magasin des Suicides.
On ne sait pas vraiment où ça se passe ni quand (a priori dans le futur) mais dans ce monde-là, les gens viennent acheter de quoi réussir leur mort.
Il y a de tout, il y en pour tout le monde et pour tous les goûts.
De l'empoisonnement (à inhaler, injecter ou avaler), à la pendaison par corde en passant par le redoutable et très efficace Death Kiss.
Mishima et Lucrèce tiennent cette boutiquen aidés parfois de leurs deux enfants, Marylin et Vincent. Quand celle-ci ne se plaint pas d'être inutile et moche et quand lui ne se plaint pas de ses maux de tête.
Jusqu'à ce qu'arrive le petit dernier Alan, une erreur de la part des parents qui ont voulu tester le préservatif percé de leur fournisseur, ce qui permetterait aux clients de mourrir par MST.
Alan est différent. Il sourit. Il est optimiste.
Et il va tout changer dans le magasin avec sa tête ronde, son zozotement et ses boucles dorées.
J'ai adoré ce bouquin !
J'ai toujours un peu peur d'ouvrir les livres que tout le monde a aimé, de peur d'être déçue. En plus le sujet me semblait délicat.
Mais je dois avouer que Jean Teulé a une imagination extraordinaire, que c'est drôle et que ça donne envie de vivre.
C'est un livre qui fait plaisir et qu'on devrait offrir à tous ceux qui voient la vie un peu trop noire et pas assez rose (ou jaune comme vous voulez :-))
On sait pourquoi Marylin, Vincent et Alan ont été nommés ainsi (Monroe, Van Gogh et un oublié de l'Histoire dont j'ai moi-même d'ailleurs oublié le nom)
Mais étant sûre que tous les noms utilisés dans ce livre avait quelque chose à voir avec le suicide, je les ai tous tapé dans Google.
A commencer par l'avenue où se situe le magasin. Bérégovoy. Je savais que Pierre Bérégovoy avait été au gouvernement mais je ne savais pas qu'il s'était suicidé avec deux balles dans la tête. Ce qui, d'après Wikipédia, est étrange : "comment peut-on tirer un second coup avec une première balle dans la tête ?" (pour ceux qui veulent un semblant de réponse, je conseille vivement de regarder Grey's anatomy!)
Puis Lucrèce. Il y a plusieurs "Lucrèce" dans l'histoire mais la bonne est celle qui s'est fait violer et qui s'est ensuite donné la mort. (Je suppose, l'autre étant Lucrèce Borgia, à qui l'on prête des activités d'empoisonneuse et des relations incestueuses!)
Mishima, célèbre écrivain japonais (dont je n'avais jamais entendu parler...) dont la grand-mère avait, toujours d'après WIkipédia, une "fascination pour la mort et l'exagération".
Il s'est lui aussi suicidé par seppuku. (Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, je vous laisse le soin de lire le livre)
J'ai aussi tapé le nom du collège et du lycée de la ville : Montherlant et Gérard de Nerval. Respectivement romancier s'étant donné la mort pour éviter l'aveuglement soudain et poète retrouvé pendu à la grille d'un cabaret.
Bon tout cela n'est peut-être pas intéressant mais je trouve ça extraordinaire la manière dont l'auteur a tout recoupé. On ne sait souvent pas pourquoi les personnages portent tel ou tel nom. Là, c'est clair. Tout est calculé parce que sinon, on peut rater sa mort, devenir handicapé dans un fauteuil roulant ou légume sur un lit d'hôpital.
Jean Teulé nous offre ici un joli petit roman qui se lit rapidement, qui fait plus rire que peur et qui malgré son titre morbide, donne goût à la vie.