84, Charing Cross Road
J'ai lu ce magnifique livre grâce au bon conseil de Fashion Victim.
Il s'agit de la correspondance réelle entree Helen Hanff, américaine de New-York, et des libraires de Marks & Co, à Londres.
Cette correspondance n'est au début qu'un moyen pour Miss Hanff, grande admiratrice d'éditions rares, de se procurer celles qu'elle ne trouve pas à New York. S'en suit une longue amitié, entre les différentes membres de la librairie, mais aussi la famille de Frank Doel, celui qui envoie initialement les lettres à Miss Hanff.
J'ai adoré l'humour de Miss Hanff, qui cherchant à être écrivain, n'écrit que des scripts pour des émissions télévisées.
J'ai adoré sa manière d'écrire et je me suis délectée tout au long du livre de cette langue. Car évidemment, je l'ai lu en anglais, et je sais que je n'aurai pas autant apprécié si je l'avais lu en français, et ce pour de multiples raisons.
C'est parfois dur de suivre, surtout quand on n'a pas la même culture que Miss Hanff, mais quand on a la même curiosité intellectuelle, c'est un vrai plaisir d'apprendre!
A la suite de l'échange, se trouve le journal de Miss Hanff lorsqu'elle a enfin pu se rendre à Londres, alors que Frank Doel est mort depuis déjà plusieurs années.
Le journal est intitulé "The Duchess of Bloomsbury Street". Simplement parce qu'à New York, Helen Hanff n'a pas d'argent, et qu'elle n'est ni connue ni reconnue.
Une fois arrivée à Londres, tout le monde se plie en quatre pour elle, des inconnus viennent la chercher à l'aéroport, tout le monde veut lui montrer "son Londres", elle reçoit des lettres et des appels de fans qui veulent l'inviter à dîner chez eux...
Elle est arrivée à Londres après avoir fait de sa correspondance un livre appelé donc 84 charing cross road, qui a remporté un grand succès.
Même si le fond, que ce soit des lettres ou du journal, n'est pas toujours très captivant, j'ai pris un énorme plaisir à lire ce livre.
Tout au long du journal, on retrouve les différences entre américains et anglais, que ça soit les différences de langages ou différence de culture. On se perd dans un Londres que j'aurai aimé connaître, et pourtant je connais Londres.
On lui fait voir le Londres des Anglais, le Londres de la monarchie, le Londres des écrivains surtout. On l'emmène dans le seul pub qui a survécu au Grand Incendie de 1666, mais pourquoi je n'y suis jamais allé moi dans ce pub ??
Un ami qu'elle s'est fait lui explique que les Anglais n'aiment pas leur nouvelle monnaie car même si elle était complexe, cette monnaie était la leur, et personne ne la comprenait.
"It has to do with the Englishman's need to be different".
C'est tellement vrai et tellement bien illustrée que ça me fait rire. Surtout quand elle nous raconte que lorsque le temps était mauvais et que toute l'île était dans le brouillard, il y avait écrit à la une d'un journal : "FOG ISOLATES CONTINENT"
Et malgré cette culture typiquement anglaise à laquelle il est parfois difficile de s'adapter et qu'il est souvent difficile de comprendre, ce petit livre m'a donné envie de lire du Henry James, du Jane Austen, du Dickens (malgré le fait qu'elle ne l'aime pas du tout), du Shaekspere et de toute cette compagnie anglaise.
Et ce livre m'a donné envie de retourner à Londres, faire un tour du Londres littéraire...
Enfin, je dois vous rapporter ici un extrait de la lettre de Helen Hanff à Frank Doel datant du 18 septembre 1952, dans laquelle elle l'appelle "Frankie", qui m'a fait mourir de rire et que j'ai trouvé d'une réalité incroyable :
"My friends are peculiar about books. The read all the best sellers, they get through them as fast as possible, I think they skip a lot. And they NEVER read anything a second time so they don't remember a word of it a year later. But they are profoundly shocked to see me drop a book in the wastebasket or give it away. The way they look at it, you buy a book, you read it, you pui it on the shelf, you never open it again for the rest of your life but YOU DON'T THROW IT OUT ! NOT IF IT HAS A HARD COVER ON IT!"
Il faut savoir aussi que lorsque tout le monde lit 50 livres, Helen Hanff lit un seul livre 50 fois.
Lorsqu'elle lit un livre qui au bout de 3 pages, mentionne un autre livre, avant de continuer sur le premier, elle va lire le deuxième. Et ainsi de suite. Jusqu'à mettre 11 ans pour lire ce premier livre.
J'ai adoré la relation que Miss Hanff entretient aux livres. Pour elle, un livre doit avoir vécu. Elle préfère les éditions cornées, anotées, qui ont vieillit et qui sont passé entre mille mains. Elle n'aime pas les librairies mais préfère les bibliothèques. Et surtout, ça ne la dérange pas de jeter un livre à la poubelle si elle le trouve mauvais ou médiocre.
Finalement, 84 Charing Cross Road est un petit bijou. Un petit bijou qui traite de tout ce que j'ai hérité de ma mère et de ma grand-mère : l'amour de l'angleterre pour l'une, et l'amour des livres pour l'autre.
By the way, "Mother", you HAVE TO read this book :-)
Il s'agit de la correspondance réelle entree Helen Hanff, américaine de New-York, et des libraires de Marks & Co, à Londres.
Cette correspondance n'est au début qu'un moyen pour Miss Hanff, grande admiratrice d'éditions rares, de se procurer celles qu'elle ne trouve pas à New York. S'en suit une longue amitié, entre les différentes membres de la librairie, mais aussi la famille de Frank Doel, celui qui envoie initialement les lettres à Miss Hanff.
J'ai adoré l'humour de Miss Hanff, qui cherchant à être écrivain, n'écrit que des scripts pour des émissions télévisées.
J'ai adoré sa manière d'écrire et je me suis délectée tout au long du livre de cette langue. Car évidemment, je l'ai lu en anglais, et je sais que je n'aurai pas autant apprécié si je l'avais lu en français, et ce pour de multiples raisons.
C'est parfois dur de suivre, surtout quand on n'a pas la même culture que Miss Hanff, mais quand on a la même curiosité intellectuelle, c'est un vrai plaisir d'apprendre!
A la suite de l'échange, se trouve le journal de Miss Hanff lorsqu'elle a enfin pu se rendre à Londres, alors que Frank Doel est mort depuis déjà plusieurs années.
Le journal est intitulé "The Duchess of Bloomsbury Street". Simplement parce qu'à New York, Helen Hanff n'a pas d'argent, et qu'elle n'est ni connue ni reconnue.
Une fois arrivée à Londres, tout le monde se plie en quatre pour elle, des inconnus viennent la chercher à l'aéroport, tout le monde veut lui montrer "son Londres", elle reçoit des lettres et des appels de fans qui veulent l'inviter à dîner chez eux...
Elle est arrivée à Londres après avoir fait de sa correspondance un livre appelé donc 84 charing cross road, qui a remporté un grand succès.
Même si le fond, que ce soit des lettres ou du journal, n'est pas toujours très captivant, j'ai pris un énorme plaisir à lire ce livre.
Tout au long du journal, on retrouve les différences entre américains et anglais, que ça soit les différences de langages ou différence de culture. On se perd dans un Londres que j'aurai aimé connaître, et pourtant je connais Londres.
On lui fait voir le Londres des Anglais, le Londres de la monarchie, le Londres des écrivains surtout. On l'emmène dans le seul pub qui a survécu au Grand Incendie de 1666, mais pourquoi je n'y suis jamais allé moi dans ce pub ??
Un ami qu'elle s'est fait lui explique que les Anglais n'aiment pas leur nouvelle monnaie car même si elle était complexe, cette monnaie était la leur, et personne ne la comprenait.
"It has to do with the Englishman's need to be different".
C'est tellement vrai et tellement bien illustrée que ça me fait rire. Surtout quand elle nous raconte que lorsque le temps était mauvais et que toute l'île était dans le brouillard, il y avait écrit à la une d'un journal : "FOG ISOLATES CONTINENT"
Et malgré cette culture typiquement anglaise à laquelle il est parfois difficile de s'adapter et qu'il est souvent difficile de comprendre, ce petit livre m'a donné envie de lire du Henry James, du Jane Austen, du Dickens (malgré le fait qu'elle ne l'aime pas du tout), du Shaekspere et de toute cette compagnie anglaise.
Et ce livre m'a donné envie de retourner à Londres, faire un tour du Londres littéraire...
Enfin, je dois vous rapporter ici un extrait de la lettre de Helen Hanff à Frank Doel datant du 18 septembre 1952, dans laquelle elle l'appelle "Frankie", qui m'a fait mourir de rire et que j'ai trouvé d'une réalité incroyable :
"My friends are peculiar about books. The read all the best sellers, they get through them as fast as possible, I think they skip a lot. And they NEVER read anything a second time so they don't remember a word of it a year later. But they are profoundly shocked to see me drop a book in the wastebasket or give it away. The way they look at it, you buy a book, you read it, you pui it on the shelf, you never open it again for the rest of your life but YOU DON'T THROW IT OUT ! NOT IF IT HAS A HARD COVER ON IT!"
Il faut savoir aussi que lorsque tout le monde lit 50 livres, Helen Hanff lit un seul livre 50 fois.
Lorsqu'elle lit un livre qui au bout de 3 pages, mentionne un autre livre, avant de continuer sur le premier, elle va lire le deuxième. Et ainsi de suite. Jusqu'à mettre 11 ans pour lire ce premier livre.
J'ai adoré la relation que Miss Hanff entretient aux livres. Pour elle, un livre doit avoir vécu. Elle préfère les éditions cornées, anotées, qui ont vieillit et qui sont passé entre mille mains. Elle n'aime pas les librairies mais préfère les bibliothèques. Et surtout, ça ne la dérange pas de jeter un livre à la poubelle si elle le trouve mauvais ou médiocre.
Finalement, 84 Charing Cross Road est un petit bijou. Un petit bijou qui traite de tout ce que j'ai hérité de ma mère et de ma grand-mère : l'amour de l'angleterre pour l'une, et l'amour des livres pour l'autre.
By the way, "Mother", you HAVE TO read this book :-)