Le doigt d'Horace, Marcus Malte

Entre temps, j'ai appris qu'il s'agissait là du premier roman de Marcus Malte...
Franck se rend avec José et Miguel dans un château quelque part en Normandie en pleine nuit pour livrer du matériel audio.
Il passe la nuit avec Mister, un jazzman auquel il se présente ainsi : "Je viens de tuer trois personnes mais j'adore votre façon de jouer". Il rencontre aussi Bob, ami et semblant de chauffeur de taxi de Mister.
On retrouve bien ici l'univers de Marcus Malte : une ambiance étrange, on sent que quelque chose flotte dans l'air, on ne comprend pas bien tout mais petit à petit la toile se tisse et les évènements se relient enfin les uns aux autres.
Même si ce n'est pas ça qui importe.
Ce qui est importe c'est cette espèce jazz qu'on croit entendre, ce sont ces souvenirs très flous et très durs, c'est une attente, c'est un amour étrange...
Tout ça sur fond d'attentat, de ce qui ressemble à des mafieux, entre le XXè et le XVIè arrondissement de Paris...
Je disais un peu plus haut qu'il s'agissait là du premier roman de Marcus Malte. Loin d'être un mauvais polar, ça se ressent quand même beaucoup pour qui a lu La part des chiens et surtout Garden of Love.
Le style est moins présent mais l'ambiance est toujours là.
Et c'est toujours un réel plaisir de découvrir les endroits sombre de l'âme où Marcus Malte aime nous emmener...