La part des chiens, Marcus Malte
Zodiak et Roman, son beau-frère, marchent dans la ville. Roman est quelques pas derrière Zodiak, comme un clébard... Ils sont en quête... En quête de quoi ? En quête de qui ? Ils sont dans une ville, on ne sait pas laquelle. Ils rencontrent des gens, des putes, un nabot, une vieille dame sur un rocher... Et ils cherchent, toujours...
La première scène du roman est forte. Zodiak frappe Roman. Et Roman se relève et continue de le suivre sur cette grande avenue qui descend sur le port...
La relation entretenue entre ces protagonistes est complexe, originale, douce et méchante à la fois. Les mots qui décrivent cette relation sont durs et sont beaux. C'est la signature de Marcus Malte. Passer de la pure beauté, celle qu'on voit, celle qu'on sent au fond de son coeur, à l'horreur absolue. Celle des milieux des putains, des bars ouverts tard la nuit, des cinéma porno...
Et puis il y a tout ce mystère. Qui est vraiment Zodiak ? Pourquoi nous apparait-il dénué de sentiment alors qu'il est à la recherche de son amour, un amour qui a l'air plus pur que le ciel... Et pourquoi Zodiak qui connaît tous les astres et qui est capable de lire l'avenir dans les lignes de la main, a-t-il l'univers tatoué sur son torse ? Et quel est ce treizième signe autour de son nombril auquel il ne faut pas toucher ?
Pourquoi Roman, dont on connaît un peu plus l'autobiograpie est comme un chien. Oui, Roman est un chien. Il suffit de voir comment il suit son beau frère et comment il est capable de tuer et de...
Je vais essayer de ne pas en dire plus.
J'ai lu le livre d'une seule traite (à vrai dire, j'ai lutté mais je me suis endormie 20 pages avant la fin)... et la lecture des 20 dernières pages dans le métro le matin m'a fait prendre une claque. Parce que malgré toute l'horreur décrite dans ce roman, je m'étais laissée bercer la veille au soir par cette plume...
Ce qui fait le charme de Marcus Malte (du moins de ces livres, je n'ai pas eu l'honneur de le renconter en chair et en os!) c'est le mélange de ces ambiances glauques et douces. Des ces horreurs et de ces beautés.
Il parle d'une étoile, d'une libellule, d'une demoiselle.
Il parle d'un homme amoureux, dont le coeur ne bat que pour cette enfant qu'il a vu, nue, perchée un jour sur la pointe des pieds sur une branche d'arbres, plusieurs mètres au dessus du so.
Il parle d'un homme qui ne veut pas être seul.
Il parle de tous ces gens qui évoluent dans ces milieux orduriers, dans ces milieux où l'on maltraitent hommes, femmes et enfants.
Et pourtant, c'est beau. Et ce qui est beau devient laid.
L'amour devient laid.
L'amitié devient laide.
La ville était déjà laide dès le départ.
Même les souvenirs, cet insondable mystère, deviennent atrocement laids...
Mais tout ça est beau...
Bref, j'ai du mal à m'arrêter alors que j'aurai pu vous dire tous ça en une seule phrase.
Marcus Malte nous plonge dans un univers glauque et mystérieux où l'on se laisse bercer par sa plume extraordinaire.
La première scène du roman est forte. Zodiak frappe Roman. Et Roman se relève et continue de le suivre sur cette grande avenue qui descend sur le port...
La relation entretenue entre ces protagonistes est complexe, originale, douce et méchante à la fois. Les mots qui décrivent cette relation sont durs et sont beaux. C'est la signature de Marcus Malte. Passer de la pure beauté, celle qu'on voit, celle qu'on sent au fond de son coeur, à l'horreur absolue. Celle des milieux des putains, des bars ouverts tard la nuit, des cinéma porno...
Et puis il y a tout ce mystère. Qui est vraiment Zodiak ? Pourquoi nous apparait-il dénué de sentiment alors qu'il est à la recherche de son amour, un amour qui a l'air plus pur que le ciel... Et pourquoi Zodiak qui connaît tous les astres et qui est capable de lire l'avenir dans les lignes de la main, a-t-il l'univers tatoué sur son torse ? Et quel est ce treizième signe autour de son nombril auquel il ne faut pas toucher ?
Pourquoi Roman, dont on connaît un peu plus l'autobiograpie est comme un chien. Oui, Roman est un chien. Il suffit de voir comment il suit son beau frère et comment il est capable de tuer et de...
Je vais essayer de ne pas en dire plus.
J'ai lu le livre d'une seule traite (à vrai dire, j'ai lutté mais je me suis endormie 20 pages avant la fin)... et la lecture des 20 dernières pages dans le métro le matin m'a fait prendre une claque. Parce que malgré toute l'horreur décrite dans ce roman, je m'étais laissée bercer la veille au soir par cette plume...
Ce qui fait le charme de Marcus Malte (du moins de ces livres, je n'ai pas eu l'honneur de le renconter en chair et en os!) c'est le mélange de ces ambiances glauques et douces. Des ces horreurs et de ces beautés.
Il parle d'une étoile, d'une libellule, d'une demoiselle.
Il parle d'un homme amoureux, dont le coeur ne bat que pour cette enfant qu'il a vu, nue, perchée un jour sur la pointe des pieds sur une branche d'arbres, plusieurs mètres au dessus du so.
Il parle d'un homme qui ne veut pas être seul.
Il parle de tous ces gens qui évoluent dans ces milieux orduriers, dans ces milieux où l'on maltraitent hommes, femmes et enfants.
Et pourtant, c'est beau. Et ce qui est beau devient laid.
L'amour devient laid.
L'amitié devient laide.
La ville était déjà laide dès le départ.
Même les souvenirs, cet insondable mystère, deviennent atrocement laids...
Mais tout ça est beau...
Bref, j'ai du mal à m'arrêter alors que j'aurai pu vous dire tous ça en une seule phrase.
Marcus Malte nous plonge dans un univers glauque et mystérieux où l'on se laisse bercer par sa plume extraordinaire.