Accès direct à la plage, Jean-Philippe Blondel

J'ai lu 1979 il y a peu de temps et je n'avais pas vraiment aimé.
Le style de l'auteur m'a plu et j'ai tout de même voulu en découvrir d'autres avant de dire "non, je n'aime pas" sèchement , sans vouloir changer d'avis.
J'ai donc, au hasard, acheter Accès direct à la plage.
Anne, à qui je dois la lecture de 1979 m'a dit 'c'est construit de la même manière, tu risques de ne pas aimer non plus'. Mais je suis une jeune femme qui aime la prise de risque et puis quand j'ai vu l'enthousiasme de Caro[line], personne n'aurait pu m'empêcher d'aller à la plage !
Et c'est vrai que je n'ai pas aimé non plus.
C'est étrange parce que ce n'est pas le style qui me dérange.
Dans celui-là aussi, chaque chapitre donne voix à un personnage. C'est légèrement plus complexe que 1979 parce que ça s'étale sur 30 ans (1972, 1982, 1992, 2002), que leur destin se croisent dans tous les sens et qu'on retrouve les enfants de celui qui nous a parlé dans le 2è chapitre...
Ce n'est pas évident pour suivre le fil mais ce n'est pas ça qui m'a dérangée.
D'ailleurs, j'ai même plutôt aimé la première partie. Je trouvais cette idée de concentrer des personnages très différents dans un seul et même endroit très bonne. Surtout à la plage.
Parce qu'il y a des lieux comme ça où il est intéressant d'observer les gens et d'en faire un joli roman. La plage en fait partie. D'ailleurs, la plage est un bel endroit pour les anthropologue comme Jean-Didier Urbain qui en a tiré un livre sociologique sur les évolutions du touriste français. (Livre : Sur la plage)
Et en fait je me suis complètement perdue après parce que je ne retrouvais pas le fil conducteur.
Certes, ils vont tous à la plage à un moment donné de leur vie, se posent des questions, croisent le chemin de celui qu'on verra 50 pages plus loin, grandiront, se souviendront.
Mais dans 1979, il y avait justement ces 4 chiffres rouges qui les liaient.
Là, pour moi, ce n'est pas l'air marin qui les fait se rencontrer, c'est plutôt le hasard de la vie.
Et je n'ai donc pas accroché.
Ils passent tous trop vite pour s'y attacher.
Et puis les retours en arrière pour comprendre qui est qui, qui est lié par qui comment, qui est celle-là qu'on voit à 60 ans quand elle en avait 7 dans le premier chapitre, finalement, c'est agaçant.
C'est un deuxième "échec" avec Jean-Philippe Blondel. Je tiens à le mettre entre guillemets parce que ce n'est pas non plus une expérience si détestable que ça.
De plus que, d'après ce que j'ai compris, son dernier livre This is not a love song (déjà noté sur ma LAL) n'a rien à voir, donc il restera sur ma LAL.