Man in the dark, Paul Auster
Ayant découvert qu'il y avait un nouveau Paul Auster, je ne pouvais faire autrement que de me le procurer... en vo bien sûr. Je n'ai pas forcément beaucoup parlé de Paul Auster ici (à part Mr Vertigo, un Auster un peu atypique et La trilogie new yorkaise qui reste un des mes livres favoris, ou encore Pourquoi écrire), pourtant, mon histoire avec cet auteur remonte à loin ! Forcément, j'ai une réelle affection pour lui et sa plume. Sa plume à lui, pas celle de sa traductrice Christine Le Boeuf (bien que plus jeune, j'ai dû lire un ou deux titres en français mais je vous rassure, ça n'arrivera plus jamais ! C'est un peu comme Tom Hanks : je ne peux voir un film avec cet acteur autrement qu'en vo. Sa voix est si exceptionnelle, le ton de sa voix va avec le reste de son jeu... bref, je m'égare, je m'égare!)J'avais donc "Seul dans le noir" à portée de main mais j'ai attendu sagement la fin de la journée pour courir chez Smith qui, ouf, n'est qu'à quelques stations de métro et ferme à 19h30...
Et ça commence fort.
Un homme seul dans le noir donc, en pleine nuit, qui n'arrive pas à dormir et se raconte des histoires pour éviter de penser à la sienne...
Et c'est ainsi qu'on va lire des tas d'histoires. L'histoire qu'il se raconte, la meilleure selon moi où il fait exister une Amérique qui n'est pas en guerre contre l'Irak mais contre elle-même. Alors bien sûr la guerre est un élément important de cette histoire mais c'est grâce à cette histoire dans l'histoire qu'on va retrouver un des thèmes favoris de Paul Auster : l'écrivain, ce qu'il crée, ce qu'il écrit, qui il est par rapport à ses personnages...
Et puis il y a l'histoire de sa famille : son mariage, son divorce, sa fille, sa petite-fille d'a peine 23 ans dont le petit ami est mort... En Irak.
Et toutes ces histoires sont très sombres. Toutes les fins sont atroces ou presques. Seule l'histoire que nous raconte Paul Auster lui même a un semblant d'espoir.
Je ne pourrais pas dire que ce titre là est un pur Paul Auster comme peuvent l'être La musique du hasard, Moon Palace, Dans le scripotrium etc.
On pourrait presque croire qu'il y a trop de choses. Que c'est un peu fouilli. Mais c'est écrit de telle manière que c'est logique. On passe d'une histoire à une autre et ça a quand même du sens. Mais je peux comprendre que certaines personnes ne soient pas d'accord. Ca pourrait être vu comme un défaut : il y a plein de choses. Trop de choses peut-être.
Toujours est-il que "Seul dans le noir", titre assez révélateur de l'ambiance du livre est un bon roman que j'ai dévoré.
Paul Auster reste donc un de mes auteurs chouchou* (*copyright Caro[line])
PS : j'ai préféré mettre une photo de la couverture de l'édition anglaise que je trouve plus adaptée que celle de Acte Sud.
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