La malédiction du Lamantin, Moussa Konaté
En faisant ma pile de livres à lire pour les vacances, je me suis dit que j'avais envie de voyager et de lire des polar de toute nationalité confondue. J'ai d'ailleurs emporté un polar de Sepulveda et un polar japonais et je n'ai ouvert ni l'un ni l'autre ! Comme vous avez pu le constater dans les courts billets échelonnés sur les dernières semaines, je suis resté dans le classique mais non moins bon américain ou français...
Alors quand j'ai vu sur le blog moisson noir (un blog de polar que je suis assidûment (ou presque!)) une bonne critique d'un polar africain, je me suis jetée dessus !
Un soir d'orage, le chef de la tribu bozo et sa femme sont retrouvés mort. Pour toute la tribu, ils ont été foudroyé car Maa, leur divinité, en avait décidé ainsi. Mais pour le commissaire Habib, tout n'est pas si simple. Les morts paraissant étrange, il se voit obligé d'enquêter. Il a beau être noir, il est allé à l'école des blancs et fait de son mieux pour comprendre les croyances bozos et les respecter. Bien que ça aille totalement en contradiction avec son métier.
J'ai trouvé ce polar très intéressant du point de vue ethnique, si je puis dire. Je voulais lire quelque chose de différent pour voyager, pour apprendre un peu plus sur une culture, une nationalité, une tribu africaine pourquoi pas ? De ce côté là, je n'ai rien à dire j'ai été totalement satisfaite.
J'ai pu avoir un petit aperçu de la vie d'un policier noir au Mali confronté à de croyances très anciennes, tout en en apprenant un peu sur celle-ci.
Par contre, côté intrigue j'ai été un peu déçue. Elle tient la route mais je l'ai trouvé plutôt maigre. Disons qu'on sent qu'elle n'est qu'un pretexte à décrire la société au Mali et à cette tribu bozo. Ce qui, je le répète, me convenait tout à fait par rapport à ce que je recherchai en lisant ce livre.
D'ailleurs, en relisant le billet de jeanjean, je me rends compte qu'il dit exactement ce que j'ai pensé de ce polar, mais de façon beaucoup plus claire et concise !