La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano
Contrairement à ce que vous pensez, je n'ai lu qu'un seul billet concernant ce livre sur la blogosphère (pour la simple et bonne raison que je passe de moins en moins de temps sur la blogosphère!) : celui d'InColdBlog.
Sa superbe critique a donc eu raison de moi, ainsi que le mot magique "jumeau".
Mattia a perdu sa soeur jumelle.
Alice a eu un accident de ski.
Deux évènements arrivés pendant leur enfance qui ont fait de Ali et Mattia des ados et des adultes emprunt de solitude, évoluant dans un monde qui ne leur ressemble pas.
Ali et Mattia sont des ados et des adultes gravitant l'un autour de l'autre, dans l'espoir de se trouver un jour, peut être.
Ce sont des ados et des adultes qui souffrent, qui ont du mal à être, du mal à vivre dans le monde tel qu'il est. Ils ont leur monde.
On a envie de croire qu'ils se comprennent, ces deux nombres premiers qui font chacun souffrir leur corps à sa manière...
Mais la force de ce roman, pour moi, c'est qu'on ne sait pas vraiment. Je crois qu'on ne pourra jamais comprendre ce que ces deux là ressentent réellement.
On ne comprendra jamais la douleur, la solitude, la sensation d'être seul quand il y a quelqu'un à côté, un ami, une amie qui partage cette solitude...
Et si j'ai le sentiment que ce roman peut vite s'oublier, ça ne m'empêche pas de le trouver fort, très triste, poignant, émouvant, boulversant...