Dégâts des eaux, Donald Westlake

Et c'est le début d'une grande aventure dans laquelle seuls Dortmunder et ses fidèles acolytes sont capable de se lancer. On retrouve donc Stan le chauffeur, Andy Kelp le voleur de voiture... mais pour réussir l'exploit il va y avoir besoin de bien plus de monde que cela ! Wally, un petit homme obèse qui ne vit qu'avec son ordinateur (mais c'est merveilleux les ordinateurs!) et Doug, plongeur professionnel, évidemment.
Cette aventure rocambolesque avec nos héros ridicules est au début un vrai régal. Parce que c'est du n'importe quoi. Et c'est ce qu'on aime chez Westlake.
Les personnages en sont d'autant plus attachants.
Et puis il y a tous ces personnages secondaires ou tertiaires même qui appairaissent à quelques reprises mais qui ne sont pas dans le coup.
Il y a plein de personnages tous aussi impressionnant les uns que les autres... parce qu'ils ont soif de vengance depuis 40 ans, qu'ils sont cloîtrés chez eux avec leur ordinateur, parce qu'ils pensent avoir vu un serpent de mer sortir du réservoir, parce qu'ils sont en état de choc après la démonstration que Stan fait d'un 360 en voiture (et vu l'état du jeune homme après, on a beau ne pas avoir bien compris ce qu'a fait la voiture, on sait qu'on ne veut pas le savoir!)
Mais, car il y a un mais, ce polar fait tout de même environ 600 pages et c'est trop... Pourtant, une fois le tout englouti, on comprend que Westlake ne pouvait pas faire autrement. Car ils s'y reprennent à quatre fois pour y arriver... en marchant sous l'eau, en roulant sous l'eau, avec un bateau, puis avec un bateau plus grand... Et qu'au final, s'ils avaient essayer moins que ça, l'ensemble du polar n'aurait pas été aussi bien.
C'est pour ça que j'ai continué jusqu'au bout, en me permettant de faire des pauses en lisant des courts romans ou des romans jeunesse (ce que je ne fais jamais en temps normal : un livre à la fois s'il vous plaît ou sinon, j'abandonne). Sauf que je n'avais pas le coeur à abandonner et j'ai bien fait car la fin se dévore comme le début.
Et finalement, les aventures de Dortmunder, on en redemande ! :-)