Le royaume de Kensuké, Michaël Morpurgo

J'avais découvert Morpurgo cet été avec Seul sur la mer immense et Le roi de la forêt des brumes. J'avais aimé les deux titres, et pour la plume de l'auteur et pour les thèmes abordés.
J'ai retrouvé ici cette plume extraordinaire... Comme je l'ai lu dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française de Charles Dantzig (que j'ai acheté bien sûr et dont je lis des pages par ci par là et je me régale !), l'art d'un bon livre c'est qu'on ne sait jamais comment l'auteur a fait pour que ça soit bon... Effectivement. Morpurgo, du moins sa traductrice Diane Ménard, a l'art d'écrire et de décrire des faits et gestes, des moments, des pensées, des paysages qui donnent envie de pleurer à chaque ligne ou presque...
Quant à l'histoire elle même, elle rappelle bien sûr Robinson Crusoé ou encore Sa majesté des mouches, deux livres que je ne suis pas sûre d'avoir lu mais auxquels je n'ai pu m'empêcher de penser... seul sur une île déserte, un jeune garçon de 12 ans intelligent mais pas sûr d'être suffisamment débrouillard pour survivre...
Et puis il y a cet homme et c'est là une belle histoire d'amitié que Morpurgo nous offre.
En même temps c'est un livre très dur.
Les parents perdent leur travail. Michaël se retrouve seul (même si par miracle il retrouve sa chienne et son ballon porte bonheur...) et puis il y a la vie de Kensuké. La guerre, les morts, les tueurs des orangs-outans...
Finalement, ce roman soulève plein de questions intéressantes, notamment sur la société humaine. La fin est forcément joyeuse mais heureusement car ça reste un livre pour enfant à partir de 10 ans et je trouve que le contenu est suffisamment difficile pour laisser de l'espoir à ces jeunes lecteurs...
C'est désormais confirmé, après trois titres lus, Morpurgo est un auteur jeunesse que j'aime !