Rouge abattoir, Gilda Piersanti
Voici ma lecture pour le Club des théières du mois de Décembre dont le thème s'est imposé de lui-même : Noël. Bien sûr, j'ai en vain chercher un roman ou quelque chose qui parlerait de mon chat, mais croyez-moi ou non, ça n'existe pas ! Alors certes, des chats on en trouve partout en littérature mais ce n'était pas Noëlle, alors ça ne collait pas avec le thème. Et je n'ai jamais eu l'âme d'une tricheuse ! ;-)
J'ai donc réussi à trouver un polar qui se passe pendant les fêtes de fin d'année à Rome.
Le 26 décembre, Assunta retrouve au petit matin à côté de son kiosque, dans la neige, une main. Cette main appartient bien sûr à un corps, retrouvé découpé en tranche dans son lit. C'est la troisième victime en quelques mois. Le commissaire D'Innocenzo est sur l'affaire et va se voir obligé de travailler avec une jeune femme, l'inspecteur principal Mariella De Luca, spécialement envoyé des Abruzzes pour assister le commissaire sur cette enquête.
J'avais entendu des éloges sur ce titre l'année dernière. Et j'aimais l'idée que cela se déroule à Rome. Je n'y ai passé que trois jours il y a cinq ans mais je pensais en apprendre plus sur les romains et sur la ville. J'avais envie de retrouver les quelques souvenirs que j'y ai laissé.
De ce côté là, ce fut un échec total. Il y a beau avoir une carte au début du roman, je ne connaissais aucun nom de rue. Même les monuments ou les places qui y sont mentionnés (très peu d'ailleurs) ne m'ont rien évoqué. Seul le fleuve m'a permis de savoir que l'action se déroulait bien dans la ville où j'ai déjà posé les pieds.
Ensuite, j'avais envie de lire un polar, comme souvent en ce moment, pour du suspens, et pour des personnages intéressants.
De ce côté là aussi, ce fut un échec.
Enfin, il y a toujours un peu de suspens dans ce polar mais il s'agit là d'une simple enquête, qui avance pas à pas et dont le déroulé est assez classique.
Quant à la psychologie des personnages, j'ai été assez déçue.
Les personnages principaux, l'inspecteur et le commissaire, avait pourtant un passé propice à une psychologie profonde. En effet, le commissaire a perdu son fils, homosexuel et adulte, disparu sans laissé de trace depuis cinq ans. Sa femme est paralysée, et souffre d'aphasie. Sa vie personnelle est donc très intéressante et j'aurai pensé qu'il en souffrirait plus. Mais non, au contraire, il peut passer son Noël au commissariat ou à enquêter sur les meurtres. C'est peut-être plus facile pour le déroulé de l'action mais j'avoue que ça m'a plutôt déplu.
Et en ce qui concerne l'inspecteur, déjà, c'est une femme. Elle est connue pour une affaire dans les Abruzzes où elle a tué le suspect. Tout le monde a des a priori sur elle. Elle arrive dans une ville qu'elle ne connaît pas, ou très peu. Elle entretient des relations sur Internet...
Son profil aurait presque pu être celui d'une tueuse. En fait, les premiers traits de caractère et ses faits et gestes m'ont laissé croire un temps qu'on avait affaire à une sorte de Lisbeth Salander. Or, cette personne s'avère finalement assez banale.
Et finalement, tout ce roman policier est du genre banal. Même si je n'avais pas deviné qui était le tueur en série que tout le monde cherche, je n'ai pas été étonnée du résultat. Quant aux motifs, je les ai trouvé bien trop faciles...
Bref, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est nul. Mais vraiment, ce n'était pas top.
PS : un petit apparté qui m'a étonnée, Gilda Piersanti écrit directement en français...