Blindness
Ayant ouvert ce blog grâce à la lecture de L'aveuglement de José Saramago, et allant régulièrement au cinéma, il était évident que j'irai voir l'adaptation cinématographique de ce chef d'oeuvre.
Même si les critiques ne sont pas excellentes et même si une semaine après sa sortie, on ne le trouve déjà plus dans toutes les salles parisiennes...
La curiosité est parfois plus grande que tout.
C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, vous attendez avec impatience que je vous donne mes impressions sur ce film.
Un film fait par un réalisateur brésilien (Fernando Meirelles), qui partage donc la langue de Saramago (et encore, le portugais et le brésilien ont autant de de différence que le français et le québécois, me semble-t-il), mais qui n'est pas José Saramago.
Est-ce que je veux dire par là que le film est mauvais ?
Non.
Ce que je voudrais dire, surtout, c'est que pour moi, ce film est indissociable de l'oeuvre de départ. Je ne peux pas parler de ce film sans le comparer au livre. Et mon seul commentaire une fois le film terminé fut "Mais qu'attend-on au juste d'une adaptation cinématographique d'un livre ?"
Est-ce qu'on cherche à voir en image ce qu'on a lu ? Cherche-t-on un aspect du livre qu'on n'a pas vu, ou même qu'on a particulièrement aimé et que le réalisateur s'attache à nous montrer ?
Ou bien cherche-t-on carrément autre chose ? Le même sujet mais traité de manière différente (peut-être comme "La belle personne", qui ne se veut pas être une adaptation mais être librement inspirée de la Princesse de Clèves) ?
Je pense que la réponse est différente pour chacun. En tout cas, je ne sais pas vraiment ce que moi je recherche. Mais je sais que j'ai été un peu déçue parce que je cherchais quelque chose en plus. Alors que là, il me semble avoir vu "L'aveuglement" en image.
Ce qui peut paraître très étrange... comment peut-on dire que l'on a vu la cécité ? L'exercice de mettre ce roman-là en image était donc particulièrement difficile. Et on sent qu'ils ont voulu faire un effort, en jouant souvent sur la lumière blanche (n'étant pas "réellement" aveugle, toutes les personnes atteintes de cette cécité générale ne voient pas noir, comme un aveugle "normal" mais blanc), mais le résultat final n'est pas des meilleurs.
Je dois cependant dire que niveau ambiance, le réalisateur s'en est plutôt bien sorti. C'est oppressant, tout comme l'est le roman d'ailleurs.
Mais à part la voix off de Danny Glover qui donne de l'espoir et qui rend vivant ce désespoir total que l'on a sous les yeux (et les mots sont là judicieusement choisi car ils représentent tout ce que Saramago a voulu mettre en avant), le film n'apporte rien au roman.
Ce n'est pas un mauvais film. Ce n'est pas un bon film non plus. C'est un film moyen dont le seul côté positif est une ambiance particulièrement dure. Ambiance qui veut nous montrer ce qu'on cherche tous à ne pas voir. Sauf que ça, ce n'est pas l'idée du réalisateur mais bel et bien celle de José Saramago.
Même si les critiques ne sont pas excellentes et même si une semaine après sa sortie, on ne le trouve déjà plus dans toutes les salles parisiennes...
La curiosité est parfois plus grande que tout.
C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, vous attendez avec impatience que je vous donne mes impressions sur ce film.
Un film fait par un réalisateur brésilien (Fernando Meirelles), qui partage donc la langue de Saramago (et encore, le portugais et le brésilien ont autant de de différence que le français et le québécois, me semble-t-il), mais qui n'est pas José Saramago.
Est-ce que je veux dire par là que le film est mauvais ?
Non.
Ce que je voudrais dire, surtout, c'est que pour moi, ce film est indissociable de l'oeuvre de départ. Je ne peux pas parler de ce film sans le comparer au livre. Et mon seul commentaire une fois le film terminé fut "Mais qu'attend-on au juste d'une adaptation cinématographique d'un livre ?"
Est-ce qu'on cherche à voir en image ce qu'on a lu ? Cherche-t-on un aspect du livre qu'on n'a pas vu, ou même qu'on a particulièrement aimé et que le réalisateur s'attache à nous montrer ?
Ou bien cherche-t-on carrément autre chose ? Le même sujet mais traité de manière différente (peut-être comme "La belle personne", qui ne se veut pas être une adaptation mais être librement inspirée de la Princesse de Clèves) ?
Je pense que la réponse est différente pour chacun. En tout cas, je ne sais pas vraiment ce que moi je recherche. Mais je sais que j'ai été un peu déçue parce que je cherchais quelque chose en plus. Alors que là, il me semble avoir vu "L'aveuglement" en image.
Ce qui peut paraître très étrange... comment peut-on dire que l'on a vu la cécité ? L'exercice de mettre ce roman-là en image était donc particulièrement difficile. Et on sent qu'ils ont voulu faire un effort, en jouant souvent sur la lumière blanche (n'étant pas "réellement" aveugle, toutes les personnes atteintes de cette cécité générale ne voient pas noir, comme un aveugle "normal" mais blanc), mais le résultat final n'est pas des meilleurs.
Je dois cependant dire que niveau ambiance, le réalisateur s'en est plutôt bien sorti. C'est oppressant, tout comme l'est le roman d'ailleurs.
Mais à part la voix off de Danny Glover qui donne de l'espoir et qui rend vivant ce désespoir total que l'on a sous les yeux (et les mots sont là judicieusement choisi car ils représentent tout ce que Saramago a voulu mettre en avant), le film n'apporte rien au roman.
Ce n'est pas un mauvais film. Ce n'est pas un bon film non plus. C'est un film moyen dont le seul côté positif est une ambiance particulièrement dure. Ambiance qui veut nous montrer ce qu'on cherche tous à ne pas voir. Sauf que ça, ce n'est pas l'idée du réalisateur mais bel et bien celle de José Saramago.