Le cavalier suédois, Léo Perutz
Il n'y a pas si longtemps, Fashion a qualifié ce roman de "chef d'oeuvre". La quatrième de couverture dit à peu près la même chose.
J'ai cependant ouvert ce roman avec appréhension parce que je sais que Fashion et moi n'avons pas toujours les mêmes goûts.
Et si le thème, l'usurpation d'identité, m'attirait, je n'ai pu m'empêcher de me dire que je n'allais pas aimé, ou alors que moyennement.
Et je dois l'avouer, au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire.
Le style est très différent de ce que j'ai l'habitude de lire, très bon, c'est sûr, mais il m'a fallu du temps pour m'y habituer. Et puis le début était trop lent pour moi.
On apprend dès le début que la jeune Maria Christine a écrit 40 ans plus tard que son père venait lui rendre visite la nuit alors qu'en même temps, il était à la guerre à des kilomètres de là.
Et il faut tout le roman pour le comprendre.
Ceci dit étant dit, une fois la première partie terminée, une fois à mon aise dans ce style, installée enfin confortablement dans la Pologne du XVIIIè siècle, j'ai suivi la vie du héros avec intérêt.
Plus le roman avançait et plus je trouvais ça intriguant, intéressant, écrit superbement, touchant et en même temps si troublant...
Une fois le livre terminé, sur une fin que j'ai trouvé vraiment très réussie, je me suis dit que j'aurais aimé que ça dure encore un peu plus.
J'ai aimé le fait que ça m'emmène très loin de ce que je lis d'habitude, tout en me faisant frissoner à la fois...
Certes, je ne qualifierai pas ce roman de chef d'oeuvre, simplement parce qu'il ne correspond pas forcément à ce que je recherche dans un roman.
Alors si je ne dis pas chef d'oeuvre, je dis quand même excellent!