La pianiste, Elfriede Jelinek

Eh bien autant annoncé la couleur tout de suite : j'ai fini par abandonner. (mon premier abandon de l'année et du challenge en même temps!)
L'histoire ? Eh bien c'est celle de Erika, 36 ans, professeur de piano, qui vit encore chez sa mère, pour sa mère, par sa mère. Erika qui prend son plaisir en allant voir des peep show ou des films porno au cinéma (tout ça dans le dos de sa mère bien sûr, qui la surveille même la nuit de peur que les mains d'Erika farfouillent son propre corps à la recherche de plaisirs déconvenants...)
La 4è de couverture nous annonce que "quand un étudiant tombe amoureux d'elle,Erika ne peut lui offrir qu'un scénario dont la perversité fonctionne apparemment à merveille..."
Je ne suis pas allée jusque là donc je ne peux vous en dire plus à ce sujet.
Mais je crois que cette lecture aurait pu être très enrichissante, très déroutante, très dérangeante (et elle l'a été) mais elle est bien trop froide.
Trop compacte dans sa forme aussi (aucun dialogue, et s'il y a des dialogues ce ne sont que de simples phrases mis bout à bout sans aucune forme. Petite apparté mais je me suis demandé pourquoi Saramago ne me faisait pas cet effet, lui qui n'use jamais des "ouvrez les guillemets-tirets-à-la-ligne". La réponse : il use au moins des virgules et des majuscules pour nous aiguiller. Là, rien)
Donc trop difficile dans sa forme.
Trop difficile de suivre les pensées.
Il semble qu'il y a des retours dans le passé où Erika est désignée par le pronom "ELLE" toujours écrit en majuscules. Et s'il s'agit de SES yeux, de même.
Tout ça est déroutant.
Et je l'avouerai sincèrement : je n'ai rien compris !
Pendant les 130 et quelques pages que j'ai lu (sur 314) je me suis demandée ce que j'allais faire de ce livre. Continuer ? M'accrocher (parce qu'il y a tout de même des passages très forts) ou abandonner ?
Je crois que je n'ai pas la force de continuer.
J'ai vu que Karine était aussi en train de le lire, j'ai bien hâte de voir ta critique.
Mais ce roman retourne sur ma PAL. Parce que c'est à lire, ça, j'en suis sûre.
PS : livre lu donc dans le cadre du challenge ABC. Lettre J, pays Autriche.