L'immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany
Ne sachant pas vraiment comment résumer ce livre, qui porte bien son nom puisqu'il s'agit réellement de la vie des habitants de l'immeuble Yacoubian, je me permets de retranscrire ici une partie de la 4è de couverture.
"(...) la révolte de Taha, jeune islamiste qui rêvait de devenir policier ; l'amertume et le mal de vivre de Hatem, homosexuel dans une société qui lui permet de jouir mais lui interdit le respect de l'amour ; (...) la nostalgie d'un passé révolu du vieil aristocrate Zaki ; l'affairisme louche mêlé de bigoterie et de lubricité d'Azzam : la dérive de la belle et pauvre BoussaÏna, tout cela à l'ombre inquiétante du Grand Homme, de ses polices et de ses sbires de haut vol comme l'apparatchik El-Fawli, et à celle non moins inquiétante d'un islam de combat, qui semble être la seule issue pour une jeunesse à qui l'on a laissé aucun autre espoir".
Voilà en quelques mots des bribes de ces gens que l'on suivre pendant un instant de leur vie, qu'on va suivre, qu'on va accompagner tout au long de leur chemin pour les accompagner jusqu'à leur fin, qu'elle soit belle, laide, heureuse ou malheureuse.
Si tout cela est vraiment beau, si les images de cette Egypte vu par deux générations différentes m'ont plu, je dois dire que j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose.
En fait j'ai eu la réelle sensation de regarder un film, très beau, avec de belles images, mais sans le son. Comme si j'étais incapable de comprendre ce qu'il s'y passait, mais pourtant ça me plaît.
J'ai aussi eu du mal à suivre le fil des personnages à force de passer de l'un à l'autre puis de l'autre à l'un. Même si j'ai eu une petite préférence pour quelques uns, notamment Taha et Boussaïna ou encore Zaki et même s'il y en à que j'aurai volontiers giflé, comme Malak par exemple.
C'est une sensation très étrange que je vais mettre sur le fait que je n'avais probablement pas la tête à me plonger dans une Egypte en "crise" ces derniers jours. J'ai eu du mal à me concentrer à plusieurs reprises et je pense que c'est uniquement dû au moment. Car pour citer Stéphanie de nouveau "il y a des moments pour rencontrer un livre!"
Parce que c'est vrai, j'avais entendu de très bonnes critiques sur ce roman un peu partout. Et si je pouvais, je crois que j'en dirai tout autant de bien.
Par contre, un jour ou l'autre, j'essaierai son deuxième roman, Chicago, parce que j'ai très envie d'en découvrir un peu plus !
PS : Merci à Tamara de me l'avoir prêté !
PPS : Lu pour le challenge ABC, lettre E, pays Egypte. Il me reste donc 20 livres à lire en 70 jours !