L'imposture des mots, Yasmina Khadra
J'ai découvert Yasmina Khadra avec L'attentat, un de mes coups de coeur de l'année. J'ai donc continué la découverte de cet auteur, à lire absolument, avec Les hirondelles de Kaboul, Cousine K, et L'écrivain.
C'est donc tout naturellement que j'ai d'autres Yasmina Khadra en attente de lecture. (Les sirènes de Bagdad m'attendent depuis - trop - longtemps !)
Dans L'imposture des mots, on retrouve Yasmina Khadra et Mohammed Moulessehoul, venus à Paris avec leur famille, faire la promotion du livre de Khadra, répondre aux questions des journalistes sur l'officier Moulessehoul et ses prises de position par rapport à la guerre en Algérie...
Je dois avouer que pour une fois, je n'ai pas été emballée plus que ça.
Si l'écriture reste tout aussi particulière, si j'ai beaucoup apprécié la rencontre entre Yasmina Khadra et ses propres personnages, si j'ai été prise par les dialogues et les bagarres entre Yasmina Khadra et Mohammed Moulessehoul, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans leur problématique.
Le sujet est intéressant, même si souvent traité chez les écrivains : c'est quoi être écrivain ? Que devient Mohammed devant Yasmina ?
On suit Yasmina Khadra pendant 10 jours en France, dans son hôtel, puis avec sa femme et ses enfants. On le voit se réveillant brusquement en pleine nuit pour retrouver les personnages de ces romans précédents dans son salon.
C'est une idée sympa mais qu'on trouve souvent, je trouve, chez les écrivains. Ici, Khadra nous explique qui est ce personnage, dans quel livre il apparaît et quel genre de personnage il est. Je trouve ça dommage (mais cependant utile quand on n'a pas lu tous les livres de l'auteur!) parce que justement trop... cartésien. Il estime que peut être, tout le monde n'a pas lu ses livres et donc ne saura situé cette personne qui apparaît soudainement et qui a semble avoir une vie en dehors de son roman initial (chose qui me plaît en soi!)
Pour un roman qui met en scène cet aspect un peu extraordinaire, il y a un contraste trop fort avec le réel.
Je crois que c'est surtout ça qui m'a gênée. Je n'ai pas réussi à apprécier ce roman autant que les autres alors que la mise en forme est plutôt originale.
Ce qui ne m'empêchera pas de continuer ma découverte de l'auteur, et pourquoi pas avec ses polars ? ;-)