Dans le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano

Publié le par Emeraude

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Le dernier Modiano était mon premier.
C'est en lisant un extrait dans le magazine "lire" que j'ai découvert ce titre. Et que j'ai eu envie de lire, bien sûr!
Il y avait Paris, un café, des rues, du mystère. J'aurai alors aimé que le papier glacé du magazine comporte l'ntégralité du livre.

Et puis c'était la même histoire, racontée par quatre personnages différents, dont la principale intéressée. Je trouvais ce côté mystique très intriguant et j'avais vraiment hâte d'en savoir plus.
Alors évidemment, je n'ai pas résisté et je l'ai acheté (en même temps que 6 autres livres, bien sûr ;-)). J'étais d'autant plus intriguée qu'un ami à moi, qui est un véritable adepte de Modiano m'a dit "Ces livres, c'est toujours la même chose. Tu en as lu un, tu les as tous lu. Mais c'est un vrai plaisir à chaque fois".
Ayant particulièrement aimé l'extrait que j'avais lu, j'étais impatiente de le découvrir pour de bon afin de savoir s'il allait partir sur ma liste d'auteurs à lire absolument à chaque fois.

J'ai été peu emballée à vrai dire.
J'ai bien aimé le style de l'auteur, j'ai adoré me retrouver dans les rues de Paris et aux alentours du métro. J'ai aimé l'ambiance du café "Le Condé".
En fait, j'ai aimé le décor, et c'est tout.
Les personnages sont tous trop mystérieux et je n'en comprends pas l'intérêt. Surtout qu'on ne nous dévoile rien. "Chacun à sa part de mystère et si on l'aime on l'accepte et on ne lui pose pas de questions". Voilà ce que j'ai retenu. J'ai retenu qu'à Paris, on croisait des gens, des ombres, des fantômes, croyant les connaître alors qu'ils mentent tous, sur leur âge, leur école, leur fréquentation.
Je ne suis pas du tout d'accord avec cette pensée et je pense que c'est ça surtout qui m'a dérangé.

Je n'ai pris plaisir à lire que les descriptions.
J'ai aimé le premier personnage qui nous parle de Louki (puisque c'est elle qui nous intéresse ici). Il m'a paru beaucoup plus accessible que les autres.
Ensuite, c'est un policier (ou plutôt peut être détective privé), chargé d'enquêter sur elle qui nous raconte sa vision des choses.
Puis c'est Louki elle même. Là, ça devient intéressant dans la mesure où on comprend plus de choses sur elle (forcément) et donc sur le bouquin en général.
Et puis celui qui a le plus de choses à dire, c'est Roland. Un ami, et/ou petit-ami de Louki.

Je trouve la construction de ce livre très intéressante. J'aime beaucoup les récits à plusieurs voix en fait. Les différents points de vue sur les mêmes faits ont toujours un petit plus., à mon goût.
Pourtant, là, pour le coup, ce n'est que le fond qui ne m'a pas emballée.

Donc même si je relirai le même livre (mais peut être que vous qui avez déjà lu plusieurs Modiano ne sont pas de cet avis ?),  j'ai tout de même envie d'en essayer un autre.
Mais lequel ?
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N
Emeraude, je ne saurais te conseiller "Dora Bruder", "Ronde de nuit", "Les boulevards de ceinture" ou encore "Rue des boutiques obscures". Le choix est vaste chez Modiano. Mais ses livres retracent souvent la nostalgie du passé, l'histoire de sa famille sous l'occupation, comme une ritournelle infinie. Cela dit, c'est toujours très bien écrit et maîtrisé. C'est pourquoi le lecteur prend plaisir à le lire et le relire ... Bonne chance dans tes choix.
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E
Merci pour ces titres Nanne ! Je vais les noter, notamment "rue des boutiques obscures" que j'ai entendu plusieurs fois.
N
J'ai lu plusieurs livres de Patrick Modiano. C'est vrai, c'est toujours un peu la même chose, il parle de beaucoup de personnages, des lieux, des rencontres, on ne sait pas toujours où il veut en venir. Mais rien n'y fait, c'est magique ! Il créé une ambiance, une petite musique lancinante, un univers mélancolique et nostalgique.<br /> Pour l'instant, mon livre préféré, c'est "Vestiaire de l'enfance".<br /> J'ai découvert qu'il y avait un nouveau Modiano il y a une quinzaine de jours. Pour l'instant, je résiste, bien que j'ai eu à rentrer plusieurs fois dans une librairie, pour d'autres raisons.<br /> Mais comme je commence à lire beaucoup d'articles et de commentaires à son propos, dont le tien, je crois que je vais craquer et l'acheter !!!
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E
Merci pour ces précisions Nanou!Un ami m'avait déjà dit que c'était toujours la même chose et sache que Philippe Claudel, qui aime beaucoup Modiano, est tout à fait du même avis "c'est un peu comme le vin, il suffit d'une page et on reconnaît que c'est lui!"Je n'ai encore rien lu d'autres de lui mais avec le recul, ça me tente bien ! Je vais noter "vestiaire de l'enfance"
M
Aucun lu, mais à te lire, j'en prendrai un autre. Tu as aimé le style et mes descriptions, mais pas les personnages ni l'histoire...<br /> Si quelqu'un peut en conseiller un qui soit complet, merci !<br /> <br /> tu as acheté celui-ci et 6 autres !! ou en est ta PAL ? ;-)))
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E
Comme je dis dans l'article, on m'a dit que tous ses livres étaient les mêmes. Je ne sais pas s'ils sont tous "incomplets". C'est peut être juste moi. C'est pour ça aussi que j'aimerais en lire d'autres (ou au moins un autre). Pour voir si c'est moi qui n'était pas dans un bon jour ou si c'est son style que je n'apprécie pas, tout simplement!
A
rue des boutiques obscures... cf mon article sur Modiano... je n'ai pas lu son dernierlivre mais la description que tu en fais... c'est exactement cela l'univers de Modiano... Ecrivain difficile mais aux thèmes récurrents... Filiations douteuses, personnages dont on ne connaît jamais grand chose, image paternelle absente ou très forte, difficulté de communication, des étrangers dans la ville, les origines juives etc, etc...
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E
J'irai voir ton article. J'avais cru comprendre en effet qu'il écrvait souvent sur les mêmes thèmes
M
je n'en ai lu qu'un, il me semble que c'était la place de l'Etoile. (en tous cas il y avait une histoire de blague juive et de place de l'Etoile en ouverture)<br /> je n'avais pas compris grand chose, et ça m'avait prodigieusement agacé qu'on ne sache jamais vraiment le fin mot de l'histoire. J'avais eu l'impression d'être un poisson nargué par un hameçon et jamais ferré! frustrant...
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E
j'ai eu ce sentiment aussi à la lecture de "dans le café...". C'est dommage, n'est ce pas ?