Un amour de jeunesse, Ann Packer
Carrie a 23 ans.
Elle n'a jamais quitté sa ville natale de Madison. Elle est avec Mike depuis 8 ans. Son premier amour, son seul amour.
Ils ont vécu les années collège, les années lycée, les années fac. Ils ont les mêmes amis depuis toujours.
Et puis un jour, tout bascule. Mike plonge dans un lac et se rompt le cou. Il va devenir tétrapléique.
Carrie part alors au volant de sa voiture un soir sans prévenir personne, sur un coup de tête un peu réfléchi.
Je n'ai pas très envie de m'étaler sur ce livre que je n'ai pas du tout aimé.
J'ai été surtout très déçue.
Carrie, comme moi, a 23 ans et a envie de vivre des choses différentes. Rien que pour ça, j'aurai voulu l'accompagner dans son périple intérieur.
Mais je l'ai trouvé assez arrogante, plutôt incompréhensible et vraiment pas attachante du tout. On doit sûrement tous réagir différement face à un accident de ce genre et je ne peux pas savoir si je ferai mieux, mais je l'ai trouvé à la limite d'être méchante, sans vraiment le vouloir, mais on s'en rendant compte et ne faisant pas grand chose pour y remédier à part dire "désolée".
Elle ne sait pas ce qu'elle veut et même si au début je le comprenais, à la fin, ça m'agaçait. Car pendant 500 pages, elle ne sait pas ce qu'elle veut!
J'ai donc trouvé ce roman très long, assez ennuyeux, plein de détails inutiles dont je n'arrive toujours pas à voir l'intérêt (à chaque nouvelle rencontre, elle nous précise la tenue vestimentaire de la personne en face d'elle. Certes, elle est passionnée par la couture et la mode donc on peut comprendre que ça l'interpelle, elle, Carrie Bell, mais ça n'apporte vraiment rien à l'histoire et c'est tellement répétitif que ça devient vraiment agaçant).
J'ai également été déçue par la traduction. Je ne sais pas si c'est la traductrice ou si c'est l'auteure elle-même, mais je n'ai pas du tout aimé la façon dont ce livre est écrit (du moins traduit).
Le détail le plus choquant, c'est qu'ils appellent tous leur mère "Mam". Je suppose que dans la version originale, c'était "Mum". Et "Mum" ou "Mummy", en français, ça se traduit "Maman". C'est simple. Qui appelle sa mère "Mam" ???
Ca pourrait peut-être être le cas d'un personnage, dans une relation particulière, mais là, ils appellent tous leur mère comme ça.
Ce qui va me permettre de faire une transition sur les quelques petites choses qui m'ont plu dans ce livre :
la relation qu'entretient Carrie avec sa mère, qui en quelques sortes, m'a fait penser à celle que j'entretiens avec la mienne.
Même si on la voit peu, je me suis attachée à la mère de Carrie.
Au fond, je trouve le sujet que le roman pose très intéressant. Non pas la vie d'un tétraplégique mais le questionnement sur soi, ce qu'on attend des autres, de soi même, de la vie en général.
Ca colle bien avec mon humeur du moment et c'est probablement pour ça que j'ai lu ce livre jusqu'au bout.
Et pourtant, pour terminer sur une note négative, bien que la fin m'ait légèrement touchée, je trouve la traduction du titre vraiment mauvaise.
"Un amour de jeunesse". Qu'est ce que ça veut dire ? Elle est jeune, oui, mais alors elle n'est pas du tout "un amour".
Pour aucun des personnages d'ailleurs, ce qualificatif me viendrait à l'esprit.
Le titre original est The Dive from Clausen's Pier.
Ce qui veut dire "le plongeon du Port de Clausen". Quand je suis allée chercher le titre original dans les premières pages, ça faisait longtemps que Carrie était à New York et qu'on entendait plus parler de l'accident de Mike. J'ai donc cru que c'était un titre tout à fait pertinenent : Carrie a fait le grand plongeon, celui de partir.
Et en fait, non.
Je me suis rappelée grâce à un passage vers la fin que Mike avait sauté dans le lac du port de Clausen. Le titre n'est donc pas si riche que ça. A moins d'un double sens ?
J'avais vu ce titre chez Jules qui ne l'avait pas vraiment commenté parce qu'elle se souvenait l'avoir déjà lu, et ce n'était que le résumé qui m'avait attiré!
Je remercie Stéphanie de me l'avoir prêté!
PS : je me suis aussi dit qu'après avoir lu avec autant de plaisir 84 charing cross road, j'étais devenu encore plus exigeante sur la traduction. Ou alors que vraiment, je ne dois pas faire d'écart à mon principe de lire uniquement en VO quand je le peux :-)