Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
C'est très difficile pour moi de résumer ce chef d'oeuvre.
J'ai entendu parler presque toute ma vie de Gabriel Garcia Marquez mais c'est le premier livre de lui que je lis.
En fait, c'est l'histoire d'une famille, et de leur maison, dans leur village, Macondo. On ne sait pas vraiment quand ça commence ni où se trouve ce village mais on peut facilement le situer quelque part au XIXè siècle, quelque part en Amérique du Sud.
J'ai beaucoup aimé la façon dont Gabriel Garcia Marquez a fait vivre ce village, et cette famille. J'étais amusée comme les enfants présents alors des gitans arrivant de loin, amenant avec eux les dernières découvertes scientifiques que les villageois de Macondo prennent pour de la magie.
J'ai adoré l'entêtement de toute la lignée à déchiffrer les parchemins de Melquiades, gitan et ami du premier de la famille, sans qui cette histoire n'aurait pas été possible.
J'étais peinée quand la maison était envahi par des mauvaises herbes, des fourmis et des cafards, et heureuse de voir qu'un membre de la famille revenait de loin prenant les choses en main pour qu'elle sente bon les bégonias.
C'est vrai, cette maison à une âme, le village de Macondo aussi.
J'avais envie d'aller faire un tour dans ce village aussi, danser et chanter pendant leurs fêtes, accompagnant les héros de guerre, ou puisque ce n'était pas possible pour une femme, les attendre patiemment à la cuisine pour les nourrir correctement quand ils reviendront ;-)
J'ai beaucoup aimé toutes les notions irréelles : le belle qui s'envole au ciel avec des draps, le sang qui coule et qui traverse tout le village, la mère qui sait lorsqu'elle trouve sa casserolle pleine de vers bouillants que son fils va être exécuté, la doyenne qui devient aveugle sans que personne ne s'en rende compte, les gens qui conversent avec les morts, et ceux qui vivent plus de 145 ans...
Autant de toutes petites choses, présentes tout au long des pages du roman, tout au long des cent ans qu'on a le plaisir de vivre, qui font vivre ce roman.
J'ai pris beaucoup de plaisir à voyager dans ce village, même si j'ai pu m'ennuyer à un moment, en plein milieu, pour je ne sais quelle raison d'ailleurs, mais peu importe car l'ennui est passé aussi vite que le vent qui a balayé tous les oiseaux du ciel du village.
Seul petit bémol, c'est que le fait de devoir tout le temps refaire l'arbre généalogique dans ma tête afin de ne pas perdre le fil a rendu la lecture légèrement difficile. Ils ont tous le même prénoms, et entre le fils, le frère, le petit-fils, l'arrière grand mère, la bisaïeule, la tante qui est tante alors qu'on croit que c'est sa soeur... bref, on s'y perd facilement !
Mais je dois quand même dire que même sans avoir quitté la maison des Buendia dans le village de Macondo pendant 100 ans, on a l'impression d'avoir fait le tour du monde en fermant ce chef d'oeuvre.