La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette
La dernière fois que j'ai lu un classique, j'étais au lycée. Ce n'était il y a pas si longtemps, mais ça fait tout de même plus de 6 ans...
Le billet de Lilly sur La Princesse de Montpensier était si beau que j'ai eu envie de m'y remettre. Malgré le charme opéré par l'article de Lilly, j'ai ouvert le livre avec beaucoup d'appréhenstion.
J'étais sûre que j'allais m'ennuyer et, soit lacher La Princesse de Clèves avant la fin, soit en faire un article à l'opposé de celui de Lilly.
Cette impression est restée pendant les premières pages.
J'ai perdu l'habitude de lire ce type d'écriture, qui en soit ne me déplait pas. Mais il m'a fallu un temps de réadaptation. C'est une autre époque et un autre style!
Et puis j'étais complètement perdue... Entre tous les comtes, les princesses, les rois, les reines, les promises, les confidentes, les maris, les amants et les notes en bas de page j'étais persuadée que je n'irai pas jusqu'au bout!
Et puis tout doucement l'histoire se met en place et j'ai tout simplement trouvé extraordinaire qu'une "passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage." (4è de couverture) puisse m'intéresser à ce point-là!
Il faut l'avouer, il ne se passe absolument rien.
Ce ne sont que des émotions, des regards, des soupçons. Des belles phrases, des mariages et une Cour du roi.
Et pourtant c'est magnifique.
Je me suis prise de passion pour Madame de Clèves, mais surtout pour son mari et pour celui qu'elle aime, le duc de Nemours. J'ai aimé la manière dont Mme de La Fayette nous décrit les sentiments des hommes envers cette femme.
La plume du XVIIè siècle a un goût différent. Et j'ai envie de le déguster.
Car même si je n'étais pas réellement fâchée avec le genre classique, La Princesse de Clèves m'a réconciliée avec cette littérature.
Mais je ne me leurre pas non plus. J'ai certes beaucoup aimé mais je me suis un peu ennuyée à certains moments. Alors j'ouvrirai d'autres classiques (je fais confiance à Lilly pour m'orienter sur les meilleurs!) mais avec toujours autant d'appréhension.