Qui sommes nous ?

Je me rends compte au fur et à mesure que je surfe sur la vague littéraire virtuelle qu'on en apprend beaucoup sur chacun, et pas seulement grâce à nos critiques littéraires.
Il y a tous ces différents portraits qui peuvent nous donner des indices.
Il y a aussi ces articles où on ne fait que parler de nous (exactement ce que je suis en train de faire), ceux où on annonce qu'on part à la mer ou à la campagne, ceux où l'on raconte nos rencontres littéraires dans différents salons...
Sans oublier les commentaires qu'on laisse régulièrement, par ci ou par là, ainsi que ceux qu'on reçoit qui font toujours plaisir.
Avec tout ça, j'ai remarqué une chose intriguante :
la communauté des blogs littéraires est composée principalement de femmes en général déjà mères (clin d'oeil au poème d'Alaligne que j'ai vraiment beaucoup aimé ;-) ) dont les métiers sont soit d'être prof ou instit, soit bibliotécaire ou documentaliste.
Il y a parfois également un monsieur qui accompagne madame (clin d'oeil à M. et Mme Patch ;-) )
Jusque-là, ce n'est qu'un constat, et on peut se dire que dans la société contemporaine (et sûrement dans la société d'antan et dans la société future), les gens ont tendance à se regrouper en fonction de certains critères qui font qu'ils se ressemblent.
Je ne remets pas ça en question.
Je me remets moi, un peu, en question.
Je me sens très bien sur la blogosphère, mieux d'ailleurs dans ma vie de tous les jours, depuis que j'y suis (ce qui est dû à une accumulation de choses mais le blog a un grand mérite!)
Moi qui ait 23 ans seulement, moi qui travaille dans l'hôtellerie, la nuit qui plus est, moi qui n'ait donc pas d'enfants, qui ne vit pas avec mon homme (mais heureusement il est là :-) ), moi qui ait donc le sentiment d'être complètement décalée par rapport à vous toutes et tous (mais surtoute toutes!)
Peut-être que la réalité virtuelle (dont K.Rine soulève des questions très intéressantes!) casse ses barrières d'âge et de milieu social, et je trouve cette réalité d'autant plus agréable.
Mais je ne peux m'empêcher de poser la question : Suis-je vraiment à part entière dans cette réalité littéraire virtuelle ?
Une réalité où l'on peut se cacher derrière des pseudo et où j'arrive à me sentir différente de -presque- tout le monde ?